Bernard Freeman alias Bun B représente pas loin de 25 ans de carrière avec le duo légendaire des Underground Kings de Houston, qu’il perpétue encore fièrement aujourd’hui même après la disparition soudaine de Pimp C. Bun B a connu en parallèle une honorable carrière solo avec une pléthore (centaine?) de featurings et une trill-ogie qui a démarré en 2005 avec un Trill mainstream, un II Trill détonant trois ans après qui a fait suite au décès de son comparse et un troisième volet en demie-teinte sorti en 2010. Pour parachever sa discographie avec un brin d’éclat, le rappeur nous livre un épilogue généreux.
Pour rien vous cacher, cet album cache des morceaux qui n’ont pas été retenus pour pour Trill O.G, mais pas seulement, puisque certains featurings prouvent le contraire, comme Big K.R.I.T. dont la prod blues de "Cake" convient parfaitement au refrain de Pimp C et 2 Chainz qui se retrouve à côté de Rick Ross sur "Fire". Niveau collaboration, on est servi sur l’hommage à DJ Screw avec E.S.G, Z-Ro, C-Note, Trae the Truth, etc… On est loin du remis de "Draped Up" à l’époque mais l’hommage à l’inventeur du screwed and chopped est beau. Plus exotiques, pour ne pas dire nordistes, Redman et Royce Da 5’9, sur "Quit Playin". Les morceaux solos, "The Best is Back" en ouverture, "Gladiator" et "Off Top", sont costauds, servis par des instrus en titane signés Steve Below. Et bien sûr "Triller", il le réservait pour la fin celui-là de wordplay.
Evidemment un reliquat des UGK fait surface sur ce quatrième album de Bun B en furetant sur "Don’t Play With Me". Le rappeur de Houston reste égal à lui-même, sa prestance habituelle suffit pour maintenir le respect qu’on lui doit. A 40 ans, Bun B continue de représenter sans faillir. Espérons que comme son voisin Scarface, il repousse le plus possible son départ à la retraite.
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