God Forgives, I Don’t paru durant l’été 2012 était un album qui avait pêché par son excès, une surabondance qui ne l’a pas empêché d’être disque d’or, un de plus à sa collection. Mastermind, son 6e LP, est devenu en quelque sorte l’album de quitte ou double. Et c’est Puff Daddy a/k/aDiddy, son manager, qui supervise cet opus.
Bon, on a droit pour la Nième fois au « M-M-M-M-Maybach Music », comme ces jingles précédent le début d’un film. Les premiers morceaux n’étonneront personne : « Rich is Gangsta« , « Dope Dealer’s Dream« . Rozay fait ce qu’il sait faire de mieux : vendre du rêve de rue. Jusque-là, rien de nouveau sous le soleil de Miami. Passé un interlude inutile, arrive « Nobody » et c’est presqu’un choc. French Montana chantonne »you’re nobody till someone kills you », une célèbre phrase de feu Notorious BIG. D’ailleurs tout dans ce morceau rappelle Biggie comme si son spectre planait sur cette track. L’instru faisant écho à la grande époque de Bad Boy Records, le flow de Ross, son storytelling, les diatribes de Sean Combs en personne,… Le morceau d’après maintient la pression avec « The Devil is the Lie« , qui doit être au moins la 4e collaboration avec Jay-Z. Lyrics franc-maçonniques, puissante instru à la Just Blaze, de la boss music.
Tout dans « Nobody » rappelle Biggie comme si son spectre planait sur cette track.
L’autre grosse pièce de cet album s’agit bien de « War Ready« . Au tour de Mike Will de prendre les commandes avec une prod dantesque. Au milieu de cette ambiance guerre, Rick Ross etJeezy (sans le Young) enterrent la hache de guerre, le trappeur d’Atlanta lâchant un couplet comme il en a rarement lâché, il a passé la 3e vitesse. Mais avant nous avons droit à un détour par la Jamaïque avec « Mafia Music III« , en compagnie de Sizzla et Mavado. Un titre reggae-rap qui peut surprendre, mais ça change d’un épisode V de « Maybach Music« . L’autre détail qui en surprendra plus d’un, c’est Rozay qui affirme avoir rêvé d’une collaboration avec J Dilla sur « Walkin’ On Air« . Faute de mieux, il renouvèle sa collaboration avec Kanye West sur « Sanctified » (Kanye qui s’offusque que Jésus lui aurait dit qu’il était trop agressif, oh la la…).
Un album de Rick Ross ne serait pas un album de Rick Ross sans un titre ultra-classe. Ici, il faut aller squatter « Supreme« , sur une production de votre serviteur Scott Storch. Pour la touche de r&b, parce qu’il y en a toujours une, il est allé cherché The Weeknd, résultat sur « In Vein« , et il faudrait apprécier le chanteur canadien pour espérer arriver au bout de cette piste. On retiendra du dernier morceau « Thug Cry » le featuring de Lil Wayne et le sample de « 93 Til Infinity » des Souls of Mischief. Ce qu’il manque à Mastermind? Peut-être un ou deux singles supplémentaires, mais en regardant ses chiffres de ventes, les affaires sourient toujours pourRick Ross.
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