Pour son troisième album en quatre ans, et toujours produit par ses soins, Roc Marciano nous gratifie d’un Marci Beaucoup (french jeu de mot z’avez vu), un projet à la Roc Marcy & Friends, avec beaucoup de friends.
La recette pour ce nouvel album de Roc Marcy ne change pas, ou peu. Et c’est tant mieux parce qu’on ne demande pas que les choses changent quand elles sont très bien comme elles sont. En mode producteur, il flaire les samples de Soul principalement et l’extrait sur la séquence la plus propice pour créer ces ambiances de polars noirs auxquelles il nous a habitué depuis Marcberg. En mode rappeur, sur ces instrus relativement lents infusés de soul music, Roc Marcy, d’un naturel imperturbable et calme, conserve le ton de la narration avec un flow très parlé. En mode lyriciste, on découvre encore des histoire que les flics auront du mal à élucider.
Les treize tracks sont suffisamment différents les uns des autres dans leurs sonorités et leurs featurings (il n’y a aucun titre solo) pour qu’on se plaise à choisir de réécouter tel ou tel morceau de manière aléatoire, comme "Psych Ward" avec les Gangrene (Oh No et Alchemist) très psyché-rock, "Drugs Lords" pour ses orgues ou "Trying to Come Up" pour le style de Boldy James… Le choix est extra-large sur le plan des guests, avec – au hasard – Action Bronson, A.G., Cormega, Ka, Evidence, Blu, Guilty Simpson, Freeway,… Le casting frôle la perfection, bien dirigé par notre rappeur qui habite de mieux en mieux son rôle d’auteur-acteur-réalisateur indépendant.
Chacun aura ses raisons de préférer quelques morceaux en particulier, il y en a pour tout le monde. Avec Marci Beaucoup, Roc Marciano confirme de la sorte qu’il est bien un sous-genre de rap eastcoast à lui tout seul.
Vous n'êtes pas autorisé à poster des commentaires
Se connecter | S'inscrire
